Découvrez la Ferris FRC7 dans le magazine Matériel et Paysage !

UNE HYBRIDE PUISSANTE SACHANT GRIMPER

La tondeuse débroussailleuse radiocommandée FRC7 du constructeur Ferris est une machine hybride accueillant un moteur thermique bicylindre. Ce dernier alimente la génératrice et les moteurs électriques servant à l’avancement ainsi qu’à la rotation des deux lames à quatre couteaux mobiles chacune. Très agile dans les fortes pentes, l’engin assure une puissance de coupe phénoménale. La FRC7, une nouveauté signée Ferris, est une tondeuse radiocom­mandée présentée à Salonvert 2022 et actuellement livrée aux clients professionnels français. Il s’agit d’une machine hybride électrique­essence. Ses trois moteurs électriques indépendants animent les chenilles (marche avant ou arrière) et le plateau de coupe. lis sont alimentés directement à partir du banc de batteries 48 V (plomb-acide). Celles-ci sont à leur tour chargées par le générateur et le moteur à essence Van­guard embarqué dans la machine. Le système« intelligent» de gestion de l’alimentation ralentit automatiquement la vitesse des chenilles afin que les lames gardent toute leur puissance dans une végétation plus dense. La qualité de la coupe est ainsi constante et permet aussi d’assurer le travail en un seul passage, ce qui génère des économies non négligeables de carburant. Cette robuste machine de plus de 600 kg affiche en effet une consommation plutôt sobre de 2,5 L/h lorsqu’elle travaille en continu. Lorsqu’elle n’est alimentée que par ses seules batteries (moteur éteint), elle peut parcourir jusqu’à 200 m avec une grande discrétion sonore. Le moteur Vanguard EFI fonctionne indépendamment du système électrique. Sa capacité de détection de charge ajuste la vitesse de tonte à la charge de travail du plateau de coupe, permettant ainsi un fonctionnement opti­mal de la machine (voir notre vidéo en scannant le flashcode ci-dessus). 

Une grimpeuse de pente hors pair

Dotée d’un centre de gravité très bas, la tondeuse débroussailleuse Ferris FRC7 est capable d’affronter des pentes de plus de 50°, tout en assurant son travail de tonte. Autre avantage : ses moteurs compensent les besoins de puissance supplémentaires dus au roulis à gauche ou à droite lui permettant de rester bien alignée sur sa trajectoire. Des engrenages planétaires autobloquants enclenchent automatiquement le freinage en pente dès que les commandes sont relâchées. Le sys­tème d’avancement à chenilles à faible gravité assure la stabilité dans les pentes affichant une déclivité jusqu’à 55° tout en conservant une forte capacité de traction. La Ferris FRC7 peut donc tondre vers l’avant et vers l’arrière, ce qui la dispense de tourner dans les pentes et de marquer les sols gras et détrempés. 

La télécommande est simple et fonctionnelle

L’opérateur contrôle à distance la tondeuse à l’aide d’une télécommande d’une portée maximale de 300 m. Cependant, il doit la garder bien en vue pour éviter toute collision avec un obstacle peu visible au-delà de 200 m. Ce mode de pilotage permet ainsi de sécuriser la tonte des berges et des zones fortement inclinées, potentiellement dangereuses pour l’opéra­teur. Son emploi réduit donc les risques, mais aussi l’effort physique ou l’exposition aux vibrations, au bruit et aux émissions. Lors de la démonstration de la machine, plusieurs évidences sautent aux yeux: tout d’abord, le carter de coupe bidirectionnel assure une tonte de qualité constante en marche avant comme en arrière. Ensuite, la puissance de cette imposante machine montre qu’elle peut passer partout facile­ment, et particulièrement dans les zones abondantes en ronces et autres ligneuses. Une vue sous le carter de coupe permet de mieux comprendre l’efficacité de cette débroussailleuse de l’extrême : deux lames dotées chacune de quatre couteaux pivotant par paliers assurent la tonte ou le débroussaillage, selon les zones à traiter. Sa vitesse de déplacement est une autre caractéristique importante, les trajets entre les zones de travail étant réduits à leur minimum. Toutefois, pour éviter tout risque de retournement, le constructeur préconise aux professionnels de limiter la vitesse de la machine dans les premières semaines d’utilisation afin de bien la prendre en main et d’apprécier ses limites. 

Poussée dans ses derniers retranchements 

Ludovic Tichit, responsable de secteur Sabre France-Ferris dans la zone Sud-Ouest, a déjà piloté à maintes reprises la FRC7 et nous 1 ivre son ressenti : « Nous sommes partis la tester dans les Pyrénées et nous sommes aperçus qu’elle passait bien dans les pentes jusqu’à 60°. Elle débroussaille sans problème dans les ronciers, sur les arbrisseaux et dans les buissons noirs: elle peut couper des sections ligneuses jusqu’à 5 cm de diamètre!» Quant au pilotage, Ludovic Tichit apprécie la sensibilité des commandes: « Les commandes sont très souples, et le potentiomètre présent sur la télécommande permet de doser facilement le régulateur de vitesse. Les commandes sont également simples à utiliser et, au bout de 75 minutes, on peut commencer à contrôler la machine avec précision. Pour les opérateurs novices, cer-tains détails sont à préciser, comme les trajectoires dans les pentes: il faut apprendre à monter en diagonale et non de face, en faisant des petits « Z ». En utilisant cette méthode sur des talus dans le Pays basque, nous avons ainsi pu gravir des pentes jusqu’à 62°. Au niveau de la maniabilité, c’est très facile : la télécommande dispose de deux manettes, l’une pour aller à gauche ou à droite, et l’autre pour l’avancement et le recul. À noter que, sur les prochaines télécommandes, les pourcentages de pente seront automatiquement indiqués.» Pour les interventions en herbe haute, les deux lames, armées chacune de leurs quatre couteaux mobiles, assurent un mulching complet avec un rendu propre. L’autonomie avec réservoir plein est de dix heures, et le moteur thermique s’allume uniquement lorsque la coupe est engagée. 

Des futurs clients convaincus 

Selon Ludovic Tichit, « les clients conviés aux démonstrations ont été impressionnés par cette machine, car ils ne s’attendaient pas à un tel résultat sur des pentes aussi raides». Côté maintenance et entretien, la Ferris FRC7 se montre très sobre, comme nous le précise le démons­trateur : « Il faut juste assurer de temps en temps la vidange du moteur, le graissage des galets de chenilles – une fois par mois environ – et le nettoyage du dessous du plateau de coupe. Une béquille de relevage est proposée en option afin de basculer la machine sur le côté pour nettoyer ou changer les couteaux. Selon les terrains travaillés, l’usure sera différente, mais /’affûtage régulier des couteaux permet de garder une qualité de résultat constante. Les batteries, quant à elles, se rechargent toutes seules et, si jamais elles ne fonctionnaient plus, leur changement est peu onéreux. Un nettoyage rapide au souffleur est conseillé sur toute la machine et sur les chenilles après chaque utilisation. » 

L’accès aux principaux organes de la FRC7 est tout aussi facile et rapide, puisqu’il suffit de relever le capot pour accéder au bloc Vanguard, aux moteurs électriques ou au générateur. Pour ceux qui n’opteraient pas pour la béquille de relevage, l’utilisation d’un palan et d’une chaîne fixée aux anneaux d’accrochage permet également de soulever la tondeuse pour accéder à son carter de coupe. Enfin, concernant le transport, la fixation de la machine s’opère au niveau des chenilles avec des attaches dédiées pour éviter tout déplacement en cas de choc ou de dos d’âne franchi un peu trop vite.